Monsieur X s’accouda au bar, relatant sa dernière aventure. “Alors que je coupais à travers l’abondante forêt amazonienne, je me suis tout d’un coup retrouvé mis en joue par une sarbacane de plus de 2 mètres de long et de 4 centimètres de diamètre environ. A l’extrémité de cette sarbacane, il y avait un indigène de plus de 2 mètres de haut, avec des peintures de guerre. Peu engageant le bougre! J’ai alors décidé de ne pas résister et j’ai été fait prisonnier. Ils m’ont attaché à une espèce de totem et ont dansé toute la nuit. Au petit matin, il étaient tous endormis, et là à force de contorsions, j’ai réussi à me libérer et à m’enfuir sans bruit.
J’ai pris soin de leur voler une de ces sarbacanes pour pouvoir me défendre le cas échéant. Bien m’en a pris, puisqu’ils se sont rapidement mis à ma recherche. Je me suis alors jeté à l’eau et grâce à la sarbacane j’ai pu rester pendant plus d’une demi-heure sous l’eau sans remonter. Quand je me suis senti en sécurité, je suis remonté à la surface et j’ai alors longé la rivière pour retourner vers la civilisation...” “Et tu penses qu’on va te croire, lança alors un des clients du bar.” Pourquoi ?

Monsieur X se serait asphyxié en moins de 2 minutes en utilisant une telle sarbacane pour respirer. En effet, compte tenu de sa longueur et de son diamètre, il n’aurait jamais réussi à expirer hors de la sarbacane le volume d’air vicié, et se serait retrouvé à inspirer à nouveau ce même air sans oxygène.